Ces sculptures … « se situent à la limite de l’abstraction. Les corps fins, ainsi que les dimensions de l’œuvre donnent un élan dynamique aux deux figures qui se font face. Les volumes du couple se construisent en rapport avec le vide qui les entoure. La sculpture possède une force intrinsèque, qui dépasse les intentions de l’artiste.
Ces trois couples de danseurs - de 1989 - permettent de suivre l’évolution de la relation de cet homme et de cette femme. Avec Danseurs 1, les deux corps sont éloignés, dessinant une spirale dans l’espace, mais leurs pieds sont entremêlés et leur regard intense. Dans Danseurs 2, le couple se regarde toujours, leurs corps se rapprochent et se cherchent. Enfin, les personnages de Danseurs 3 n’ont plus besoin de se regarder : ils se connaissent et se comprennent, leurs corps sont à l’unisson et au diapason. »
« Du plâtre au bronze, l’artiste a conservé le toucher du matériau : la surface, volontairement irrégulière, insuffle de la vie aux danseurs et attrape la lumière d’une manière particulière. »

Marie Moriceau, Ecole du Louvre